PROPOSER DU PAIN UN MUST POUR LES BOUCHERS

One-stop-shopping et la penurie de boulangers sont les principaux arguments

De plus en plus de bouchers proposent du pain. Les raisons de cette offre sont souvent similaires. Ils veulent offrir au client un service supplémentaire, le pain complète l'assortiment, … Cependant, la principale raison avancée est que trop peu de boulangers sont actifs dans l'environnement proche du boucher. Le pain chez le boucher est quasi devenu une nécessité. Ils veulent ainsi éviter de perdre des clients qui font du one-stop-shopping dans le supermarché, où ils trouvent tous les articles en un seul lieu. Quatre bouchers témoignent.

SLAGERIJ FILIEP DE VALCK

Filiep De Valck à Wolvertem propose du pain uniquement le lundi. “Dans cette commune, aucun boulanger n'était ouvert le lundi. D'où l'idée de procurer à mes clients leur pain quotidien lors de cette journée précise. Je le fais depuis un an. De nombreux consommateurs font du one-stop-shopping dans le supermarché mais vous devez essayer d'attirer les personnes au village pour y faire leurs achats. J'essaie aussi de le faire en vendant du pain. Je ne propose du pain que le lundi parce que le but n'est pas de concurrencer les boulangers locaux. Entre-temps, un nouveau boulanger a ouvert ses portes. Il est ouvert le lundi mais comme il vend aussi de la charcuterie, je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas proposer du pain."Le prix que paient les clients est exactement identique au prix dans une boulangerie. “Notre fournisseur, un boulanger semi-industriel de la région, nous accorde une réduction de 30% sur les achats, ce qui signifie pour nous une marge bénéficiaire du même pourcentage." Les pains sont présentés dans cette boucherie sur un chariot près de l'entrée. “Je vends une cinquantaine de pains le lundi." Les excédents éventuels sont utilisés dans des plats préparés. “Ce concept me réclame peu, voire pas d'efforts car le pain est livré coupé et emballé. Les clients apprécient ce service et dans la plupart des cas, ils emportent souvent aussi autre chose du magasin."

VLEESHANDEL VAN DE CASTEELE
DE MUNTER

 Cette boucherie à Gand a commencé à vendre du pain à cause du manque de boulangers dans la région. Vanessa De Munter: “Ici, vous ne trouvez plus qu'un seul boulanger. Il y a quelques boulangers turcs, mais a demande de pain belge auprès des riverains était forte. Il y a six ans, nous avons décidé de franchir le pas."Dans ce commerce, le consommateur trouve chaque jour son pain. “Nous collaborons avec un boulanger artisanal, à l'exception du dimanche. Ce jour-là, nous collaborons avec un boulanger industriel. Nous pouvons ainsi toujours procurer du pain à nos clients, et ils ont le choix entre du pain artisanal et du pain industriel."Le pain arrive non coupé et est coupé avec une machine à couper. De plus, les pains sont emballés dans les sacs arborant le logo du boucher. “Nous vendons la plupart des pains en semaine. Chaque jour, nous écoulons une centaine de pains." Les surplus sont utilisés comme chapelure ou pour le boudin noir. Le pain brun qui reste est conservé au congélateur. “Nous en vendons parfois quand nous en manquons, mais il sert essentiellement à notre propre usage. Nous avons huit tartes le dimanche. Nous ne nous concentrons pas là-dessus, notamment par manque de place. Nous voulons offrir un service mais le but n'est pas d'assumer la fonction complète du boulanger."

KLASSE CLUBSLAGER HAVERMANS

Klasse Clubslager Havermans à Beerse a également commencé la vente de pain, parce qu'on ne trouvait plus un seul boulanger dans l'environnement proche, Beerse. Eric Havermans: “Cela a commencé comme service mais très vite, nous avons ressenti un effet secondaire positif. En proposant du pain, un produit de tous les jours, j'ai constaté que nous avons créé de la sorte une vente accrue de charcuteries." Les autres boulangers de la région ont été mis au courant au préalable de l'idée de vendre du pain. “Heureusement, aucun boulanger n'y voyait de problèmes." Chez ce boucher, les clients peuvent acheter du pain 24/7. En fait, on y recourt à un distributeur de pain automatique. “Après que le pain ait été livré le matin, nous présentons le pain dans le magasin mais remplissons aussi le distributeur automatique." Le pain dans le distributeur coûte 20 centimes de plus que le pain acheté dans le magasin. La boucherie Havermans avance une bonne raison. "Celui ou celle qui entre dans le magasin emporte souvent aussi d'autres produits. C'est pourquoi un pain en magasin coûte € 1,80, le même prix que dans une boulangerie. A l'extérieur, un pain coûte € 2. Les pains sont emballés par le fournisseur, un boulanger semi-industriel, dans des sacs portant le logo du boucher. “De cette manière, nous nous différencions des autres."

SLAGERIJ/VERSMARKT SCHEPERS

Dans cette boucherie, vous trouvez à la fois de la viande, du pain et des légumes. La boucherie a véritablement évolué vers un marché du frais. Ici aussi, les raisons citées sont les mêmes. Guy Schepers: "Notre commerce n'est pas situé dans le centre de Zonhoven. Nous proposons plusieurs produits de telle sorte que nos clients viennent acheter chez nous et pas dans le centre. L'idée est venue de mon père. Quand nous avons créé notre commerce il y a dix-sept ans, j'ai adopté le même principe." Ce qui se remarque immédiatement ici, c'est l'espace dédié au pain, 15 m². La pâtisserie est aussi largement proposée. “Cela a commencé petit avec quatre variétés de pain chez mon père. Maintenant, nous proposons environ seize pains différents par jour. Le type de pain varie régulièrement. Idem pour la pâtisserie."Avant, la boucherie Schepers avait un distributeur de pains qui marchait bien mais il a été retiré à cause d'une grande nuisance pour les voisins. “Certains clients venaient chercher leur pain au milieu de la nuit en faisant beaucoup de bruit. Ce n'était pas le but." Le pain représente 15% du chiffre d'affaires total de ce boucher. “Lors de la dernière transformation, j'ai songé à ne plus vendre de pain parce que les marges bénéficiaires sont assez faibles et les frais de personnel très élevés, mais je craignais de perdre trop de clients."