LE RAYON DES PRODUITS COMPLEMENTAIRES NECESSITE PEU D'EFFORTS
Se distinguer avec des produits de qualite
Proposer des produits complémentaires est avant tout un service que l'on rend aux clients. Les pâtes, les sauces ou les conserves sont des articles qu'ils peuvent acheter à la boucherie au moment où ils en ont besoin. Pour rester compétitif par rapport à l'offre des supermarchés, choisissez donc des produits qui n'y sont pas représentés et distinguez-vous au niveau de la qualité plutôt que sur le prix. Nous allons donner la parole à trois bouchers ayant élaboré avec succès un rayon de produits complémentaires.
SE DISTINGUER DU SUPERMARCHE
Kris Derycker de la boucherie Keurslager Derycker à Ostende: “Nous ne pouvons pas concurrencer les supermarchés au niveau du prix mais nous pouvons le faire au niveau du service et de la qualité. C'est pourquoi nous choisissons des produits qui ne sont pas disponibles en grandes surfaces. Nous proposons des conserves Keurslager, nous vendons aussi des vins que nous achetons via un négociant en vin et nous avons un shop-in-shop avec du miel Weyn's Honing. Nous achetons encore d'autres
produits fins à la société Depuydt, entre autres."
“Il y a un supermarché juste à côté donc nous sommes obligés de nous distinguer", explique Jeroen Decock de la boucherie-traiteur Decock à Veldegem. “Nous le faisons avec tous nos produits. Ainsi, nous choisissons des légumes Slagersgroenten et des sauces Delino plutôt que des marques de supermarché. Nous achetons nos pâtes et nos toasts chez Franky."
La boucherie Kwaliteitsslagerij Alain & Inge à Moorsel a également opté pour les légumes Slagersgroenten. Inge Van den Bulcke: “Ils sont vraiment délicieux. Un autre excellent produit est la sauce Zeisner Schaschlik, que l'on ne trouve presque nulle part ailleurs. Les clients viennent de loin pour cette sauce. Il y a même quelqu'un qui vient exprès d'Ostende!"
RECONDITIONNEMENT
La boucherie Derycker vend plus de sauces en été et il s'agit surtout de sauces réfrigérées. “Ce sont des sauces que nous reconditionnons dans
notre propre emballage", explique Kris. Decock fait la même chose. Ainsi, les tapas et les confits sont dans le comptoir et on peut les vendre au poids.
PAS DE PROMOTIONS MAIS DES DEGUSTATIONS
Les bouchers qui s'expriment ici ne travaillent pas avec des promotions pour leur rayon de produits complémentaires.
“Ici, les promotions ne marchent pas", explique Inge. “Nos clients n'aiment pas ça. Mais nous proposons une carte d'épargne." Kris: “Cela prend du temps d'élaborer des promotions et le retour est minime. Nos clients viennent ici pour la qualité, pas pour le prix." Une autre manière de rentabiliser ces produits est de les faire déguster. A la boucherie-traiteur Decock, on utilise également les produits complémentaires dans les plats préparés.
“J'intègre les tomates séchées Deldiche dans notre hamburger maison ou les vinaigrettes Delino dans les salades de pâtes. Le client les goûte et souhaite alors acheter le produit en question séparément", explique Jeroen. “De plus, les clients ont souvent la possibilité de goûter les produits."
Inge: “Presque chaque samedi, il y a quelque chose à déguster chez nous. Il nous arrive également d'offrir un petit verre de vin par exemple."
CONSEIL DES FOURNISSEURS
La quête de produits pour une activité complémentaire commence chez les fournisseurs, qui se feront un plaisir de vous conseiller.
Kris: “Pour les vins, par exemple, nous nous faisons conseiller par le négociant en vin. Il connaît notre public. Nous essayons toujours de proposer des vins dans différentes catégories de prix. Mais en général, les clients achètent du vin de la catégorie moyenne: ils ne veulent ni le moins cher, ni le plus cher."
VARIER SELON LES SAISONS
Jeroen: “C'est en été que nos produits complémentaires se vendent le mieux: vinaigrettes, sauces barbecue, ... Mais nous veillons aussi à réaliser des ventes supplémentaires en hiver. Ainsi, nous avons récemment lancé une action: à l'achat d'un morceau de bœuf, le client pouvait choisir un pot de sauce au poivre ou béarnaise. Avec le pâté de gibier, il nous arrive d'offrir un pot de confit."
Chez Keurslager Derycker, on confectionne des paniers-cadeaux à l'approche de la finde l'année. “Leur contenu varie de 10 à 50 euros", déclare Kris.
“Nous adaptons aussi notre assortiment de conserves en fonction de la saison", dit Inge. “Les petits pois se vendent toute l'année mais en hiver, nous misons surtout sur les légumes comme le chou rouge et les salsifis. En été,les pêches, les cocktails de fruits et les petits oignons se vendent comme des petits pains."
INVESTISSEMENT MINIMAL
Les produits complémentaires constituent un rayon nécessitant peu d'effort de la part du boucher. Ils sont souvent achetés en plus lorsque les clients viennent pour leurs produits frais. Il s'agit souvent d'un service: en proposant ces produits dans la boucherie, on évite au client de devoir passer ailleurs.
Jeroen: “Nous proposons aussi des confitures et du vin. Ces produits sont surtout là pour compléter notre assortiment, ce ne sont pas de gros générateurs de chiffre d'affaires. Ici aussi, nous choisissons des produits qu'on ne trouve pas au supermarché."
Kris: “Nous essayons souvent des produits et s'ils ne marchent pas bien, nous les supprimons de l'assortiment. Mais l'assortiment de Weyn's Honing fait venir des gens expressément au magasin. Et une fois que ces gens sont là, ils achètent aussi d'autres choses. Ce rayon crée donc une interaction avec les autres produits."