“VAPOTER EST L'ETAPE INTERMEDIAIRE IDEALE ENTRE FUMER ET ARRETER DE FUMER“

The vaporium guide ses clients pour les aider à arréter de fumer

The Vaporium a une vision très claire: il veut aider les gens à arrêter de fumer. En seulement trois ans et demi, le gérant Ben Rogiers a réussi à étendre son activité à trois magasins. “Je rêve d'un quatrième, voire d'un cinquième magasin”, dit Ben Rogiers. Mais tout n'est pas rose et simple. “Il est absurde que les produits de vapo­tage et les produits du tabac relèvent de la même législation. Il y a un besoin urgent de clarté dans la loi.”

UN DEPART EN FANFARE

Embarqué au bon moment

The Vaporium est né il y a trois ans et demi à Aartselaar. Le gérant Ben Rogiers et son épouse de l'époque, ont monté l'entreprise, qui est devenue une réussite dès le début. “Mon ex-femme voulait reprendre le travail et tenir un petit magasin agréable. Nous avons commencé avec un magasin de vapotage à petite échelle, mais à l'époque, nous avons sérieusement sous-estimé cela. Les ventes se sont très bien déroulées, alors après deux mois, j'ai dû commencer à travailler à temps partiel et après six mois, j'ai finalement dû quitter mon emploi pour être capable de travailler à temps plein à The Vaporium”, commence Ben Rogiers. “Ma femme s'est retirée de l'affaire au bout d'un moment. A nos débuts, nous avons pu surfer sur le battage médiatique créé autour du vapotage, nous avons été l'un des premiers magasins à ne vendre que des produits de ce type. De cette façon, nous avons acquis une certaine notoriété. The Vaporium ne veut pas se fixer que sur les vrais fans, mais nous voulons surtout aider les clients à arrêter de fumer. En fait, un bon client est un client que nous ne reverrons plus dans un an. Alors, notre mission sera accomplie.”

Trois magasins

Le succès de The Vaporium fut si grand que son extension fut rapidement envisagée. “Aujourd'hui, nous avons trois magasins: à Aartselaar, Duffel et Kruibeke. Aartselaar est dirigé par Chris Kerremans et moi-même, le magasin de Duffel par ma fille Kimsy et Kruibeke par notre employé Maarten. Avant d'ouvrir le magasin à Kruibeke, nous avions un magasin dans le centre d'Anvers, mais nous l'avons fermé. Nous étions d'abord situés dans la Reynders­straat, mais c'était plus une rue passante, puis nous sommes allés dans la Hoogstraat. En raison des nombreux travaux de voirie, des places de parking limitées et du loyer élevé, nous avons recherché un autre emplacement. Notre regard s'est alors porté sur Kruibeke. En trois mois, nous présentons de meilleurs résultats avec le magasin de Kruibeke qu'avec le(s) magasin(s) du centre d'Anvers. A Kruibeke, il n'y a pas de concurrence dans un périmètre de 12 kilomètres. Le magasin d’Aartselaar reste encore notre meilleur magasin, après viennent ceux de Duffel et de Kruibeke.”

D'autres boutiques à venir?

Avec trois magasins, la faim de Ben Rogiers ne semble pas avoir été rassasiée; au contraire, il rêve d'un quatrième, voire d'un cinquième magasin. “Si la législation néerlandaise devient très stricte, interdisant l'achat de liquides en grandes quantités, j'aimerais beaucoup avoir un magasin près de la frontière néerlandaise. Je suis également fasciné par l'ensemble du processus MECH et DIY. Le MECH est un dispositif non contrôlé. Il n'a qu'une pile et un bouton d'alimentation. J'aimerais créer un concept de magasin innovant autour de cela”, déclare encore Ben Rogiers.

Parking

“Le stationnement est particulièrement important pour nos magasins. Quelqu'un qui est à la recherche de produits de vapotage, va exprès dans un magasin. Il n'y a pas beaucoup de passants qui entrent spontanément dans un tel magasin. Si vous savez qu'il est facile de se garer, ce sera encore plus rapide.”

Nous voulons aider les clients a arreter de fumer. Le vapotage est une etape  ntermediaire ideale. Nous prenons en compte le comportement tabagique, le niveau de stress, etc. de la personne et, une chose importante a savoir: le client veut-il vraiment arreter de fumer? Un bon client est un client que nous ne reverrons pas dans un an. Alors, notre mission sera un succes.

ARRETER DE FUMER

Le but de The Vaporium est de guider les clients à arrêter de fumer. Selon Ben Rogiers, le vapotage est la solution intermédiaire idéale entre la cigarette et l'arrêt complet du tabac. “Il n'y a pas de formule spécifique pour guider quelqu'un. Il faut d'abord examiner son comportement tabagique. En outre, sa situation privée doit également être prise en compte: a-t-il un travail stressant? Ou a-t-il une situation familiale difficile? Et peut-être la question la plus importante entre toutes: le client veut-il effectivement arrêter de fumer? Parce que si la volonté n'est pas là, les chances de succès sont très faibles”, dit Ben. “Ensuite, nous examinons quels sont les produits qui répondent le mieux aux besoins du client. Un bon kit de démarrage coûte environ 50 euros. Cet investissement est donc faible.”

UN MARCHE EN EVOLUTION

“Les tendances du marché sont très limitées dans le temps. A un certain moment, les appareils MECH sont très populaires, deux mois plus tard ce seront des produits complètement différents. Aujourd'hui, les appareils à dosettes sont très populaires en raison de l'arrivée des e-liquides salés. Ils sont légers, faciles à tenir et pratiques à utiliser. Le marché continue d'innover, il est comparable au marché des smartphones. Ce qui a été vendu il y a un an, c'est dépassé aujourd'hui. Ce qui ne veut pas dire que c'est mauvais. L'utilisation reste pour l'essentiel la même, ce sont surtout les détails qui évoluent davantage. Nous avons actuellement des appareils dotés d'une horloge numérique ou d'un écran tactile et qui sait, peut-être qu'un jour vous pourrez téléphoner avec. L'imagi­nation n'a pas de limite. Vous avez des clients qui aiment toutes les dernières fonctionnalités et vous avez des clients qui veulent le garder aussi simple que possible. Nous pouvons aider les deux types de clients. Dans nos magasins, nous proposons à la fois Dacia et Ferrari, ils font et peuvent faire la même chose, mais d'une manière complètement différente.”

LES FOURNISSEURS

Il existe de nombreux fournisseurs de cigarettes électroniques sur le marché. “Nous travaillons avec plusieurs fournisseurs, environ 15. Ce que nous avons remarqué ces derniers mois, c'est qu'il peut y avoir de grandes différences de prix entre eux. Nous devons donc plus que jamais garder un œil sur tout. Ces différences ne sont souvent pas minimes et peuvent atteindre jusqu'à 1 euro par pièce. Notre credo est le suivant: tous les appareils de la boutique sont testés. Nous voulons aussi toujours la qualité, qui est un peu plus chère, mais dans le service après-vente, vous avez beaucoup moins de problèmes. De plus, nous essayons d'assurer une rotation suffisante.”

DES MOMENTS DE POINTE

“Souvent, les samedis sont nos jours les plus chargés. Il peut alors y avoir entre 15 et 20 clients dans le magasin en même temps. Ce sont surtout les vacances de Noël et les grandes vacances qui sont les moments les plus importants pour nous. En été, les gens optent principalement pour des solutions pra­tiques, alors qu'en hiver, ils aiment composer leurs propres liquides.”

L’influence des ‘reviewers’

“Il y a beaucoup de 'reviewers" des produits de vapotage sur YouTube. Ils ont une grande influence sur la clientèle. Les meilleurs 're­viewers' sont ceux qui font des évaluations indépendamment d'une marque. De cette façon, vous aurez des informations objectives. Rester immobile, c'est revenir en arrière, et nous devons donc aussi nous tenir au courant de ce que disent les 'reviewers'.”

L’EXPERTISE

“Tous ceux qui travaillent pour nous, sont eux-mêmes des vapoteurs passionnés. Cela leur donne l'expérience et l'expertise nécessaires. Pour moi, ils ne doivent pas recommander le produit le plus cher, tant qu'ils aident le client, c'est plus que suffisant pour moi. Cette façon d'approcher les clients est beaucoup plus personnelle”, estime Ben Rogiers.

LA PUBLICITE

D'un point de vue publicitaire, des magasins comme The Vaporium n'ont pas beaucoup de marge pour agir. “Nous sommes surveillés, donc nous ne pouvons pas faire beaucoup de publicité. Nous devons compter sur le bouche-à-oreille, et nous avons beaucoup de succès à cet égard”, se réjouit Ben Rogiers.

Le principal probleme est que la cigarette electronique releve de la meme legislation que les produits du tabac ordinaires, bien que ce soient deux choses completement differentes. Il y a trop d'ambiguite et cette ambiguite doit certainement etre eliminee de la loi.

LE MARCHE

“Le marché du vapotage a démarré un peu trop vite. L'offre est devenue trop importante et certains magasins ont été obligés de fermer leurs portes. Trop de gens ont vu l'argent que cela représentait, et ont misé purement sur les ventes. The Vaporium a toujours maintenu sa vision, ce qui explique peut-être pourquoi nous sommes devenus une entreprise stable”, estime Ben Rogiers. “Les produits de vapotage sont complètement différents des produits du tabac. Ces deux choses sont trop souvent comparées l'une à l'autre. Les produits de vapotage contiennent de la nicotine, mais aucune étude concluante n'est encore disponible qui montre que la nicotine a un effet sur le corps humain. Dans une cigarette, ce sont principalement la combustion et le goudron qui sont nocifs. Le fait que le vapotage soit soumis à la même législation que les produits du tabac, est en fait absurde”, estime Ben Rogiers.

LA LÉGISLATION

“Beaucoup de fumeurs veulent se débarrasser de la cigarette et le vapotage peut être une étape intermédiaire idéale. Souvent, ils com­mencent avec des produits pharmaceutiques sous forme de pilules ou de patches, mais ils finissent souvent par se retrouver à vapoter. Je pense qu'il n'y a qu'une seule explication logique pour qu'ils ne viennent pas d'abord chez nous: les magasins de vapotage ont une connotation négative. Il y a suffisamment d'études qui montrent que le vapotage est plus sain que la cigarette, mais ces études n'attirent pas l'attention des médias. Tant que le gouvernement ne pourra pas retirer quelques bénéfices du vapotage, je crains que ce dernier n’aura qu'une image négative. Je pense également que la plupart des fournisseurs de ces produits ne seraient pas du tout opposés à un droit d'accise. L'augmentation de prix qui en résulterait, est négligeable. Les cigarettes sont également de plus en plus chères, mais le Belge continue quand même à fumer.”

Pour plus de clarté

“Les autorités ont trop peu de connaissances du marché du vapotage. Si les agents du SPF Santé publique effectuent un contrôle, c'est souvent nous qui leur fournissons l'information et non l'inverse. Le plus gros problème est que la cigarette électronique relève de la même législation que les produits du tabac ordinaires, bien que ce soient deux choses complètement différentes. Je préférerais avoir des lois que nous pouvons respecter plutôt qu'un manque de lisibilité. Nous avons simplement besoin de clarté. Je m'attends à ce que cela se produise. Si un nouveau ministre de la Santé prend la barre et qu'il a une vision objective de la question, je pense bien qu'il y aura quelque chose à faire”, souligne encore Ben Rogiers.